Qui n’a jamais marché dans un chewing-gum ou glissé sur un mégot. Ces petites incivilités revenues presque anodines de par leurs répétitions sont la cause de pollutions insoupçonnées et de coût de traitement exorbitant.
Trente milliards de mégots jetés chaque année sur le sol en France, notre planète tout entière est pavée chaque année de 4 300 milliards de mégots.
Ces mégots constituent à eux seuls l’essentiel des tonnages de salissures annuelles ramassées dans les rues de nos communes. Un détritus, qui, jeté au sol, file, via le pluvial, droit dans nos rivières et cours d’eau. Un mégot pollue 500 litres d’eau ou 1 mètre cube de neige. La composition d’un mégot n’a rien de rassurante cellulose, acétate, glycérine, goudron, cadmium et quelques centaines d’autres composés aussi toxiques que chimiques. La nature en vient péniblement à bout, le temps moyens de décomposition d’un mégot se situant entre 1 et 5 ans. Durant cette période ils effectuent souvent un long périple pendant lequel ils polluent notre environnement. Dans un premier temps ils affectent le réseau des eaux de pluie et voguent ensuite vers leur destination finale: l’océan. On estime que les mégots de cigarette et les emballages représentent un tiers des déchets retrouvés sur les plages. Que se soit sur la plage ou dans l’océan ils sont très régulièrement ingurgités par des poissons ou des oiseaux marins. Des autopsies pratiquées sur des cadavres d’animaux le montrent. Qu’on se le dise les mégots doivent être déposés dans un cendrier ou la poubelle ! Une étude Australienne démontre que les mégots mal éteint sont la cause de 12% des feux de forêts.
Débarqué en 1944 avec les Américains, nous sommes depuis devenu le deuxième plus gros consommateur de chewing-gum au monde (260 par an pour un français, contre 300 pour un Américain) ! Ce qui n’est pas sans conséquence : les gommes jetées dans la rue tapissent le bitume. Au Royaume-Uni, le retrait des chewing-gums (essentiellement à l’aide d’appareils de nettoyage à haute pression) coûte quelque 200 millions d’euros par an au contribuable (6 millions rien que pour Londres) !
Aucun impact significatif sur la santé n’a pour l’instant été relevé (hormis la consommation excessive de sucre). Un avertissement seulement pour les étudiants, Michail Kozlov, le doctorant de l’université de Cardiff affirme que mâcher de la gomme perturbe clairement la mémoire à court terme. La distraction du processus musculaire qui a un effet négatif sur la mémorisation. Dans l’étude de l’universitaire, les sujets mâchant du chewing-gum faisaient en moyenne 10% d’erreurs en plus que ceux qui n’en mâchaient pas.
Tout comme les mégots la destination finale de la gomme à mâcher reste la poubelle. Pensez à conserver le papier d’emballage pour pouvoir jeter votre chewing-gum une fois terminé. Cela fera gagner du temps et de l’argent à la collectivité.