Ici Commence la Mer : le Sirtom et la Ville d’Apt testent le filet sous avaloir

Certains avaloirs sont davantage exposés au passage des piétons. Celui de la Porte de Saignon, à Apt, ayant été identifié comme tel, l’idée a germé, dans la continuité de l’opération des pochoirs «La Mer Commence Ici» (menée l’été précédent), de placer un filet test à cet endroit afin d’identifier les principaux déchets qui y sont jetés.

Les avaloirs sont conçus pour recevoir les eaux de ruissellement. Celui qui a servi d’instrument pour l’opération est un avaloir situé le long de la bordure du trottoir. Il est particulièrement exposé aux dépôts sauvages en raison de son ouverture dépourvue de grille.
On y a donc retrouvé sans trop de surprise, après deux mois de phase test, divers déchets :

1. Deux petites bouteilles d’eau en plastiques
2. Sept canettes en aluminium
3. Divers papiers d’emballages
4. Du papier mouchoir/essuie-tout
5. Un paquet de cigarettes et huit mégots
6. Des épluchures de mandarine

Et encore, ce constat doit même être revu à la hausse, sachant que certains des déchets (essentiellement ceux de petite taille, notamment les mégots) ont bien pu passer entre le filet et la paroi de l’avaloir, du fait de l’espace resté malheureusement légèrement entrouvert à cet endroit.

On retrouve donc principalement des emballages destinés au bac jaune, à l’exclusion des mouchoirs/essuie-tout, des mégots (ordures ménagères) et des épluchures de mandarine (composteur).
Faut-il le rappeler ? Les eaux pluviales ne passent pas par la case « épuration » mais rejoignent directement le milieu naturel. Ce que vous jetez dans l’avaloir finit ainsi dans la mer, les cours d’eau, notre cher Calavon, les nappes phréatiques, la nature en somme.

N’oublions pas, par ailleurs, que la durée de leur décomposition (si tant est que disparition il y ait, puisque les microplastiques, par exemple, persistent dans l’environnement) et les dégâts causés par leur présence dans le milieu naturel (un mégot de cigarette pollue jusqu’à 500 litres d’eau) plaident largement en faveur d’un minimum d’effort de la part de chacun d’entre nous.

Plusieurs millions de tonnes de déchets terrestres finissent leur course dans les océans chaque année, et 80 % de ces déchets maritimes proviennent des trottoirs de nos villes.

Cette pollution à la fois omniprésente et invisible doit être combattue par nous tous, si nous ne voulons plus boire de l’eau polluée, inhaler de l’air vicié, manger des poissons et toucher de la neige imprégnés de plastique…Il y va de notre santé et de notre environnement.

Remerciements au service technique de la Ville d’Apt.

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