Face au tourbillon d’informations contradictoires, de plus en plus de citoyens se demandent s’il est encore utile de faire l’effort de trier leurs déchets. La rumeur selon laquelle « tout serait finalement remélangé après collecte » contribue à alimenter le doute et le sentiment que trier ne sert à rien.

Au SIRTOM, nous savons pourtant que ces rumeurs sont infondées : nos équipes et nos équipements veillent chaque jour au bon déroulement des opérations de collecte et de traitement des déchets, avec pour objectif de valoriser un maximum de matières recyclables. Mais comment lutter efficacement contre la désinformation dans un contexte où l’actualité est complexe, les tensions internationales vives et la confiance dans les médias parfois ébranlée ?

La place grandissante des fake news environnementales

Depuis quelques années, la désinformation prend de l’ampleur, en particulier sur les réseaux sociaux. Des articles sensationnalistes ou imprécis, des vidéos qui véhiculent des idées trompeuses, voire de pures inventions, circulent à grande vitesse. Il suffit d’un message mal interprété ou d’une rumeur relayée massivement pour que la méfiance s’installe.

Or, l’environnement et la gestion des déchets sont des sujets qui exigent précision, pédagogie et transparence : des enjeux de santé publique, de qualité de vie et de préservation de la planète en dépendent. C’est précisément pour combattre ce manque d’information – ou cette mauvaise information – que la loi pourrait bientôt évoluer, comme en témoigne la récente proposition de loi « visant à garantir le droit d’accès du public aux informations relatives aux enjeux environnementaux et de durabilité ».

Un contexte médiatique encore trop discret

2024, seuls 3,4 % des contenus télévisuels étaient consacrés à l’environnement. Que penser d’une telle sous-représentation à l’écran, alors que la crise écologique occupe une place de plus en plus centrale dans nos sociétés ? Les enjeux liés au climat, à la préservation de la biodiversité ou à la gestion des ressources sont pourtant cruciaux.

Certains députés plaident aujourd’hui pour un renforcement des obligations des chaînes de télévision et des radios, afin que l’environnement occupe une place plus importante dans leurs grilles de programmes. D’autres souhaitent institutionnaliser un Observatoire de la couverture médiatique de la crise écologique, qui analyserait à la fois le temps d’antenne et la qualité de l’information diffusée.

Informer davantage pour agir mieux

Il faut dire que l’information, lorsqu’elle est rigoureuse et aisément accessible, constitue la première étape vers un changement de comportement. Peu informés, nombreux sont les citoyens qui se découragent et doutent de l’utilité de gestes pourtant simples, comme le tri des déchets, le compostage ou le fait de rapporter certains emballages dans des points de collecte dédiés.

À l’inverse, une information claire et fiable, relayée par des organismes compétents comme le SIRTOM ou d’autres collectivités territoriales, aide à lever les doutes et encourage chacun à prendre sa part dans la transition écologique. En effet, les collectivités ont une mission de service public : informer et accompagner la population pour adopter de bonnes pratiques environnementales.

Le SIRTOM, relais d’un information fiable

Au SIRTOM, nous tenons à rétablir la vérité : non, les déchets triés ne sont pas « tous remélangés » après leur collecte ! Une fois récupérés, les flux sont acheminés vers des centres de tri et de traitement spécialisés. Les déchets recyclables, comme le papier, le carton, le plastique et le métal, sont ensuite valorisés pour être réutilisés dans de nouvelles chaînes de production. Ainsi, trier est un geste concret qui contribue à réduire la pollution, à économiser les ressources naturelles et à limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Certaines enquêtes ou reportages ont pu mettre en évidence des dysfonctionnements ponctuels ou locaux, mais il ne faut pas généraliser ces faits isolés à l’ensemble de la profession. La majorité des acteurs du secteur œuvre sérieusement pour assurer un tri et un recyclage efficaces.

Notre volonté est de diffuser des informations transparentes sur la façon dont sont gérés vos déchets, depuis la collecte jusqu’au recyclage. Chaque citoyen mérite de savoir où finissent ses sacs, comment les matières sont réemployées, et pourquoi ces efforts comptent.

Dans les périodes de trouble et de défiance, l’expertise de terrain que détiennent les collectivités et les structures locales comme le SIRTOM constitue un pilier essentiel. Les agents et les élus connaissent parfaitement les réalités du territoire : c’est pourquoi ils restent les interlocuteurs les plus à même de fournir une information circonstanciée et adaptée.