Les termes tels que « biodégradable », « respectueux de l’environnement » ou « écoresponsable » sont régulièrement utilisés sur les emballages pour séduire des consommateurs soucieux de l’impact de leurs achats.
Pourtant, ces mentions sont souvent trop générales pour être vérifiables. En 2021, la Commission européenne a analysé ces allégations et a conclu que 42 % d’entre elles étaient fausses ou fallacieuses. C’est dans ce cadre qu’une nouvelle législation européenne, entrée en vigueur en janvier 2023, interdit l’utilisation de certaines mentions non justifiées, telles que celles revendiquant la « neutralité carbone » ou les impacts environnementaux positifs, sans preuves solides. Le but est clair : lutter contre le greenwashing en imposant des preuves concrètes pour étayer ces affirmations.
L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) met en garde contre l’idée reçue selon laquelle un emballage « compostable » est toujours plus écologique. En réalité, cette mention signifie que le produit peut se décomposer dans un environnement de compostage contrôlé, mais elle ne garantit pas qu’il se biodégrade efficacement dans la nature. Les emballages dits « compostables » abandonnés dans la nature peuvent encore avoir un impact négatif sur les écosystèmes.
De plus, un rapport d’expertise collective de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publié en 2022 met en évidence que les sacs « biodégradables », « compostables » et « biosourcés » présentent un risque pour l’environnement et pour la santé humaine, animale et végétale s’ils sont compostés. Ces matières, qu’il s’agisse de sacs, de dosettes de café ou de certains sachets de thé, peuvent se fragmenter partiellement durant le processus de compostage. Néanmoins, rien ne garantit qu’ils soient composés exclusivement de matière naturelle.
Selon le Réseau Compost Citoyen, les emballages ou sacs « compostables » sont souvent obtenus à partir d’amidon de maïs, de canne à sucre, d’algues, d’huiles végétales, de farines de céréales ou de pomme de terre… Ils sont composés de 30 % minimum de matières « biosourcées » et 80 % maximum. Cela signifie qu’entre 20 et 70 % d’un sac compostable est composé de plastique (polymères). Ainsi, en se dégradant dans le compost, ces emballages polluent le compost avec des microplastiques invisibles à l’œil nu.
Afin de réduire l’impact environnemental des déchets, il est essentiel de respecter un ordre de priorité des modes de traitement des produits en fin de vie : prévenir la production de déchets, réutiliser quand c’est possible, recycler efficacement et, concernant les biodéchets (déchets d’origine organique), orienter vers des solutions comme le compostage.
Privilégiez les sacs réutilisables et les solutions durables, tout en minimisant la production de déchets. Pour les biodéchets, nous vous encourageons à vous rapprocher de nous pour demander un composteur individuel ou collectif, ou pour vous inscrire à l’opération de distribution des poules, qui permet de participer activement à la réduction des déchets organiques.
Vous pouvez également consulter le guide du tri de CITEO pour mieux comprendre les bonnes pratiques en matière de tri et de recyclage :
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