Le tri ? C’est aussi l’affaire des gallinacés. Le SIRTOM de la région d’Apt distribuera, le mercredi 25 juin, de 9 h à 11 h, des poules pondeuses aux foyers volontaires. L’opération, organisée sur le site technique de Salignan, vise à réduire la part des biodéchets qui, faute de tri, partent encore chaque année à l’incinération.
Les restes alimentaires représentent 26 % de nos ordures ménagères, soit le même pourcentage que la moyenne nationale. Incinérer ces déchets organiques coûte cher et n’a aucun sens écologique ; les poules, elles, transforment ces déchets en œufs frais et en engrais naturel.
Les volailles, noires ou rousses, âgées de 21 semaines, capables chacune de pondre quelque 300 œufs par an, proviennent de Marie Volaille, un élevage familial installé à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var). Partenaire du SIRTOM depuis près de quinze ans, l’entreprise fondée en 1937 est réputée pour le respect du bien-être animal et la conformité aux normes européennes de biosécurité.
Les candidats ont jusqu’au 10 juin pour retourner un formulaire d’inscription et signer une charte d’engagement. Les documents sont téléchargeables sur le site du SIRTOM (ou disponibles sur simple demande) et doivent être envoyés par courriel à contact@sirtom-apt.fr ou par courrier (131 quartier Salignan, 84400 Apt). Les foyers retenus seront prévenus courant juin.
Par cette charte, l’adoptant s’engage notamment à offrir un abri adapté, une alimentation équilibrée et un suivi sanitaire régulier. Rappel essentiel : « Un animal est un être sensible, responsable de ses besoins tout au long de sa vie », insiste le service prévention déchets.
Depuis l’obligation nationale, au 1ᵉʳ janvier 2024, de proposer une solution de tri à la source des biodéchets, le SIRTOM multiplie les leviers : composteurs individuels, plateformes de compostage collectif et, donc, distribution de poules. Deux volailles peuvent engloutir jusqu’à 150 kg de restes alimentaires par an, l’équivalent d’un bac gris allégé de près d’un tiers.
Cette opération s’inscrit donc pleinement dans le plan de prévention de la production des déchets du SIRTOM, en complément du déploiement des composteurs individuels et collectifs.
Réduire les biodéchets, c’est souvent revenir à des gestes simples, adaptés à notre territoire à dominante rurale. Nourrir une poule avec ses restes de table, c’est renouer avec une tradition qui a toute sa place dans les solutions d’avenir.